Hauts-de-France Prix du lait : signature d’un accord entre Leclerc, Novandie et les éleveurs
Les centres E. Leclerc des Hauts-de-France, la société Novandie et les producteurs de lait livrant l’usine du groupe de Vieil-Moutier, dans le Pas-de-Calais, ont signé le 10 septembre, un accord qui garantit aux éleveurs, un prix du lait équivalent à celui de 2014. Une première en France, selon les partenaires.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Nous sommes très satisfaits par cet accord, explique Emmanuel Lepecquet, éleveur à Frencq (Pas-de-Calais), et président du groupement des producteurs livrant à la laiterie Novandie de Vieil-Moutier. Il va nous permettre de valoriser le lait au prix auquel nous étions payés en 2014. ».
Il n’est pas autorisé à révéler le prix sur lequel l’industriel Novandie et Scapartois, la coopérative des centres E. Leclerc de la Région des Hauts-de-France se sont engagés, mais en 2014, les éleveurs de Novandie étaient payés pour leur lait aux alentours de 374 €/1 s000 l. « Depuis quatre ans, nous vendons notre lait à un prix trop bas, poursuit l’éleveur. Ne voyant rien venir ni de l’État, ni du Cniel, ni des États-généraux de l’alimentation, nous avons fini par prendre les devants et discuter avec E. Leclerc et Novandie. »
La première fois en France
Après dix-huit mois de discussion, les différents partenaires ont lancé le 10 septembre les yaourts et produits lactés « Les éleveurs des Hauts-de-France », produits dans l’usine de Vieil-Moutier de Novandie.
« Dans un premier temps, E. Leclerc s’est engagé à nous en acheter 155 tonnes par an, sur les 170 000 t que l’usine de Vieil-Moutier produit, souligne Eric Perdoux, responsable de l’enseigne chez Novandie. Mais nous espérons que les volumes vont rapidement monter en puissance. »
Pour le représentant des éleveurs, l’avantage de cet accord est de n’être accompagné d’aucun cahier des charges en plus que la charte des bonnes pratiques de l’élevage. « C’était important, pour ne pas avoir à mettre en place de collecte différenciée », indique-t-il.
« C’est la première fois qu’un tel accord, à un prix garanti, est signé en France en lait », précise de son côté Bertrand Le Côme, président de la Scapartois qui lance également le 10 septembre un lait en bouteille « Les éleveurs des Hauts-de-France de nos pâturages ». Issu d’un contrat conclu cette fois, avec la Prospérité Fermière-Ingredia, ce lait est issu de la filière laitière sans OGM nourri à l’herbe créée il y a un an par la coopérative du Pas-de-Calais, avec une prime sur le prix de base de 15 €/1 000 l.
Blandine Cailliez
Pour accéder à l'ensembles nos offres :